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31/03/2013

Qu’est-ce qui est bon pour le corps et fait pourtant bien trop pleurer ? Un oignon !

Je croyais savoir, naturellement, intuitivement … toute grande, toute prétentieuse de cette croyance que mon cœur était grand et siiii profond.

L’idée même de réfléchir, de s’interroger sur ce que pouvait être l’amour, ne m’avait pas effleuré les 35 premières années de ma vie. Je savais ! C’est tout !

Et puis un jour, malgré mon savoir qui ne m’avait pourtant pas permis de vivre épanouissement et réussite en la matière, je fus ébranlée une fois de plus, de trop, à moins que ce ne soit pour une fois tout court.

Cet amour ou plutôt capacité à aimer fit mal. Très mal. Mais surtout différemment mal. Au point que ma vie changeât… Et je commençais pour la première fois à réfléchir à ce que cela représentait d’aimer. Quelle femme aimante j’étais, quels hommes aimants étaient les autres, qu’est-ce que aimer vraiment ? Quelles émotions, quels actes, quelle temporalité… ?

Je me mis à réfléchir et travailler sur moi ardemment à ce sujet. Et pour une fois j’essayais de comprendre l’autre dans sa façon d’aimer. Façons aux milles mystères, aux milles facettes. Tout un programme, de toute une vie !

Cette rupture fut la première étape décisive de mon chemin vers moi-même et vers l’autre. Elle fut terrible. Une boite de pandore qui s’ouvrit et sans doute ne se referma jamais. Et je me rends compte que c’est à genoux que l’on apprend vraiment l’humilité qui même à la vie.

Ainsi, passé 2 ans dont 1 et demi à souffrir plus qu’il ne faut, je compris (un peu, beaucoup.. ?) qu’elle était ma façon d’aimer et mis en pratique de façon plutôt satisfaisante ce nouveau Moi, avec ce nouveau cœur qui avait maintenant également un cerveau pour réfléchir…

Tout se passa au mieux, même s’il y eu des accroches douloureuses le temps d’un bleu et j’en arrivais à m’installer dans un amour confortable et épanouissant.

Cet amour bien différent car moi-même bien différente pris 2 tournures toutes particulières : le temps et le mariage !

Le temps tout d’abord. Je n’ai toujours aimé qu’1 an environ et moins de 3 quand cela fut accompagné du bonus « enfant ». Ainsi, aimer et vivre avec une même personne pendant plus d’1 ans (sans enfant) devient une aventure toute nouvelle du haut de mes 40 ans ! Je découvre pour le coup avec une certaine naïveté que l’amour change de forme et de structure.

La première année est celle de la Phenylethylamine (hormone de la passion) et de l’Ocytocine (hormone de la tendresse et de l’attachement), 2 hormones qui commencent à décliner bien vite dès le sixième mois de galipettes. Cette première année est très chouette et passionnante. On ne s’y ennuie pas et les sensations sont fortes. C’est un peu notre sucre sous forme de bonbon. Pas bien nourrissant mais trop bon et additif au gout.

La seconde année, inconnue (sauf enceinte) pour moi, devient déjà une histoire différente. Une certaine réalité apparait (depuis que l’emprise amphétaminique des hormones à disparu). Et là parfois tout se complique car l’autre devient moins passionnant et la vie avec tout ce que cela a de compliqué s’imbrique concrètement dans la relation. Cette seconde année fait rentrer l’amour dans quelque chose de plus profond et moins passionné.

Alors quand t’on est habitué qu’à d’éternelles premières années, si fortes en plaisirs, en passion et que l’on pense que l’amour est une première année. Seul référentiel qui se veut ainsi bien différent de l’amitié. Que se passe t’il lorsque cet amour devient moins fort en sensation et c’est rapproché de l’amitié ? Personnellement, je me suis demandée si cela était aimé… Et quelle différence pour le coup entre l’amitié et cet amour plus doux ? Le sexe n’étant pas un critère à mes yeux car j’ai eu fait l’amour avec des hommes que je considérais que comme des amis. Donc quelle différence avec cet homme là qui n’est pas mon ami, mais mon amour ?

L’attachement ! La profondeur ! L’attachement et la profondeur au quotidien. Cet autre devient vraiment moitié et complémentarité. Et il manque ! Il manque vraiment quand il n’est pas là !

La frontière entre compagnon et ami est certes mince mais le fait est qu’on vit avec son compagnon mais pas avec son ami.

J’ai quand même interrogé des amies et connaissances autour de moi à ce sujet. Vu que la plupart connaissent l’amour sur plusieurs années, leur expériences en la matière étaient précieuses. Toutes (oui je n’ai pu recueillir les propos d’hommes), que leur histoire soit passionnée (et en flux tendue) ou sereine (et dans l’entente réciproque), toutes ont vécue un changement de ressentit au bout d’une année. L’amour devient différent. Il perd en passion et en attention aussi parfois mais gagne en profondeur et en réel attachement. Certaines tensions, difficultés, agacement de l’autre arrivent aussi mais passe. C’est le premier creux « à risque » du couple.

Personnellement, je trouve quand même difficile ce cap car il fait le deuil du plaisir « bonbon ». Et perso j’aime particulièrement les bonbons ! Même si je trouve pénible, douloureux, usant et même couteux ces éternelles recommencement. J’ai passé ma vie à manger des bonbons certes, mais aussi n’avoir jamais de stabilité et de vraie moitié. Et tant que je mangeais des bonbons, en plus de toute l’intimité et l’investissement donné, j’espérais garder ce précieux cadeau d’amour. Combien sont épuisés, désabusés, craintifs face à toutes ces ruptures ? Combien cherche l’amour « éternel » l’amour « toujours »… ?

Donc, un peu de douceur sucrée comme le pain, moins exitant de les bonbons me semble toutefois préférable.

Vient alors la troisième année, qui sonne vraiment pour moi le glas des bonbons. Mais aussi m’amène sur des projets de vie magnifiques, porteurs de beaucoup de belles choses et dont l’une de ses expressions est le Mariage !

Haaa le mariage ! C’est chouette quand on vous demande en mariage, que vous dites oui, qu’on vous offre une jolie bague que vous être super heureuse de montrer à tout le monde. C’est chouette de commencer à imaginer les préparatifs et tout le changement qui va en découler…

Vraiment chouette jusqu’à ce que le doute arrive. Oui avant le mariage le doute n’existe pas. Mais là, y’a comme une responsabilité toute nouvelle et un engagement tellement fort que cela fait s’interroger et même remettre en question ce qui ne l’aurait pas été sans mariage. Avant on est tout simplement bien et heureux et on a envie que ça dure. Après, on se demande si en faite on est si simplement heureux et si ça va durer !

Il se passe alors pour moi, on va dire environ 1 trimestre, où je ne suis pas très en joie et où je remets tout en cause de mon couple et de mon amour. Je rajoute une couche à ma quête de « c’est quoi l’amour, c’est quoi aimé ». Et pour le coup une partie de moi n’a plus envie de se marier. Non. Mais là, n’ayant plus 20 ans et un peu plus de recul sur la diversité et l’éphémère des émotions, je prends le temps de vivre les choses. Je profite aussi de temps de formation pour échanger avec d’autres (inconnus) sur ce sujet. Et toutes seules, mes interrogations s’effacent et mon amour, mes désirs s’uniformisent de nouveaux vers un oui !

Mais l’histoire n’est pas finie car le mariage devient réalité. Une autre réalité de vie qui perturbe encore une fois mon esprit. Moi la demoiselle devenue Madame, avec toute l’idée que je m’en fais d’éternité et de fidélité… Moi, la nouvelle Madame, j’ai comme la sensation d’une liberté évanouie. Comme la sensation d’un cadre qui ne saurait me contenir… Et alors chaque jours je m’interroge sur cet amour qui m’unie à cet homme, aujourd’hui mon mari. Je ressens de l’amour, de l’attachement mais d’une façon bien nouvelle et dans un cadre, que j’ai voulu et choisi, mais qui me fait peut-être un peu peur en définitive. Vouloir quelque chose n’est pas la garantie de s’y sentir bien une fois acquise.

Je me rends compte aussi que l’amour est un oignon. Il est constitué de nombreuses couches. La première, la plus visible, la seule réellement ressentie est aussi la plus fragile. On fait ou ne fait pas tellement de choses à cause de cette couche que l’on prend pour de l’amour, alors qu’elle n’est qu’Une et une seule couche de l’amour. Souvent l’autre ou la vie ou soit égratignons cette couche qui pour le coup ne donne plus son ressentit d’amour. Et à cause de cela on croit ne plus vraiment, plus tellement aimer l’autre. Mais quand cette couche disparait, avec l’être aimé, les autres couches se révèlent… Cette première couche est aussi celle des premiers mois, alors qu’avec les années l’amour rentre en profondeur et vient faire vibrer les autres couches laissant la première parfois un peu se durcir ou s’assécher.

L’amour devient donc pour moi un oignon et chaque jour je me dois de ne pas me laisser tromper, abusé par la sensation que de l’une de ses couches.

20:51 Écrit par Pom | Lien permanent | Commentaires (8)

Commentaires

J'aurais choisi un artichaud plutôt qu'un oignon... ça fait pas pleurer les artichaud.

Et c'est vachement bon.

Écrit par : bliblibli | 04/04/2013

tu parles de bonbons moi d'épices. Mon parcours n'est pas un exemple bien que, avec qui tu sais, je suis en limite de cordage depuis quelques temps déjà et ton texte, surtout le début, s'y adapte parfaitement.
Je te remets en copie ma version épicée.
Les épices sont effectivement l'assaisonnement des plats et de la vie.
Pas assez, c'est fade ; trop, ça irrite et cela peut même faire pleurer.
Bref, les épices ne sont que les représentants olfactifs et gustatifs de notre vie.
Au début on est plutôt sucre et miel, puis, rapidmeent, il faut épicer sa vie.
Pour cela, on prend des risques mais la sensation est tellement grande et satisfaisante.
Puis, comme tout, les papilles s'habituent, alors il faut augmenter les doses ou alors aller chercher ailleurs d'autres prfums.
Puis, on réalise que l'on est allé trop loin, ou bien on se casse le nez sur un plat trop épicé pour soi.
Alors on revient au plat initial, en se disant que, après tout, c'est celui-là qui convenait.
Seulement voilà, ce plat de disette se rend compte de son état et ne veut plus de cette fadeur encore plus affadie qu'elle a le goût du dépit.
Alors, on décide de donner une chance de redémarrer la sauce mais il n'y a plus de liant.
Alors le plat de disette veut s'enrichir à sont tour et, pour cela, se sépare du plat initial et va à la découverte de nouveaux horizons parfumés.

Je te fais de grosses bises sucrées et sincères. J'espère avoir l'occasion de te tél. Kinia

Écrit par : kinia | 12/05/2013

Je ne sais si nous venons dans ta région cet été. Peut-être pour septembre et encore...
en attendant suçons des bonbons....
Bisous kinia

Écrit par : kinia | 02/06/2013

Je crois que les vacances sont annulées pour moi cette année encore....
J'espère que l'on pourra se voir tout de même ultérieurement.
Bisous kinia

Écrit par : kinia | 24/06/2013

nOus envisageons de venir en Auvergne fin août ou début septembre sauf si...
Je te fais de gros bisous. Kinia

Écrit par : kinia | 11/08/2013

@bliblibli : Oui oui j'y penserai la prochaine fois que tu viendras danser la chenille à mon mariage!

Écrit par : Pom | 11/08/2013

@Kinia: très jolie métaphore épicée... ;-)
Je découvre seulement ton message maintenant, ayant déserté depuis longtemps mon blog... Désolée de répondre toujours si tardivement... La vie m'emporte, je ne la vois pas défiler ces dernières années...
Fais moi signe dès que tu es sur la région :-)
Perso, je serais en formation à temps plein, donc dispo que sur le we...
J'espère que tes vacances ne seront pas reportées cette fois-ci...
Grosses bises

Écrit par : Pom | 11/08/2013

JE m'inquiète de ne pas avoir de tes nouvelles.
Bisous kinia

Écrit par : kinia | 01/09/2013

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