Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/09/2013

A t'on le droit de dire...

J’aime profondément mon mari et pourtant…

A-t-on le droit de dire à un autre, un autre plus « ancien », qu’il vous manque parfois ?

Le penser, oui, on en a le droit même si …

Mais a-t-on le droit de le dire pour soulager sa conscience qui déborde dans une parole qui peine à se taire ? Oui la conscience ! Cette chose, quelque part, en haut dans la tête ou au milieu dans le cœur ou peut-être même partout et nulle part, cette chose qui gène, écorche, blesse et implose aussi.

J’aime que cette conscience soit belle et bien présente en moi, forte, grande, fière et pleine d’humanité, de prudence, mais cette conscience fait mal et tiraille lorsqu’elle se confronte à tout le reste de ce qui vibre en moi.

Aussi, que faire, quand un peu de soi reste attaché, assez légitimement à dire vrai car n’était ‘elle pas la première présente ? Oui attaché à la part belle d’un autre et de tous ces joyeux ou voluptueux moments. Un autre absent et aujourd’hui obsolète dans l’histoire… Cet attachement est en soi bien ordinaire mais il s’exprime par des besoins par moment, des besoins de l’autre. Cela ne dure pas longtemps mais même fugace, ce besoin encombre et blesse. Encombre car le seul besoin masculin que ma conscience reconnaisse est celui de mon mari. Blesse car cela rappelle que cet autre, lui, n’avait plus besoin…

Je me sens prisonnière d’un mutisme imposé par ma conscience et figée d’une émotion non partagée et pour le coup encore douloureuse. Pourquoi certaines fibrations en direction de l’autre restent si longtemps actives ? Même lorsque rien n’est présent pour l’entretenir et que tout est là pour la faire oublier. Vibration seule, singulière et prostrée sur elle-même. Cela me paraitrait plus « normal » si cette vibration/attachement/émotion était partagée. Même de loin, je me dirais que la conjugaison de 2 résonnances alimente subtilement ce tout d’attachement, de pensées et de désir passager.

Mais a-t-on le droit de le dire ? Si tenté que cela semble bon et nécessaire ? Dire c’est prendre le risque de créer une gêne, une perturbation chez l’autre. C’est aussi risquer un retour déplaisant même s’il est acquit que dire n’est que dire et n’a pas d’autre intention que de libérer une parole et une émotion. Cela ne changera rien, absolument rien… Mais peut ‘on imposer cela à l’autre ? Peut’on s’imposer également la gêne et le non partage de l’autre ? Un besoin, une émotion, un sentiment écouter et non partagé engage des ressentits actuels et anciens peu épanouissants.

Ainsi, si dire n’a que pour objet de se sentir mieux car garder pour soi c’est étouffer et souffrir sporadiquement de ce qui est un peu trop lourd à porter seul, que faire face au risque encore plus blessant du non partage ?

Solution intermédiaire … satisfaisante ? Livrer, jeter tout cela sur la toile et sous les yeux de quelques inconnus... Et ainsi rajouter que … non, même là, certaines choses ne peuvent être dites car le risque n’est pas nul qu’un jour l’homme qui partage ma vie ait connaissance de ce blog.

« Primum non nocere » est l’un des principes de base de ma conscience, fortement ancré en moi depuis toujours. Ma conscience n’est pas seulement régit pas « la morale », ce qui est juste, équitable, sain et écologique mais aussi par la conscience et attention toute particulière de ce que vit l’autre, tous les autres. Surtout ne pas nuire ! Mon mari ne mérite pas qu’une partie de moi soit toujours attachée à un autre. Je lui dois l’exclusivité. Et si bien malgré moi cela m’est impossible, rien dans mes propos et encore plus dans mes actes, ne doit le blessait à ce sujet. Ce ne serait pas juste et acceptable. Il sait déjà que je porte toujours de l’affection à cet autre, une affection décrite comme fraternelle… peut ‘il, doit ‘il en savoir plus… ?

Un jour, peut-être je pourrais dire tout ce que je n’ose dire à cet autre… Peut-être… mais saurait-je un jour si j’en ai vraiment le droit… !?

19:45 Écrit par Pom dans Pompompom | Lien permanent | Commentaires (5)