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03/01/2013

Voir l’autre montagne du haut de la sienne

 

Ecrire m’a tellement libéré et psychothérapisé par le passé que je me relance. Le plus dur étant les premiers mots qui semblent rouillés.

 

Et pourtant ça gronde à l’intérieur de moi. Ça gronde si fort que je reste muette face à ce qui m’envahis. Ma thérapie a toujours été dans le langage. Ces mots qui se déversent et emportent avec eux tout ce qui gène à l’intérieur.

 

Presque magique que de s’apercevoir, après avoir dit tant de choses parfois « horribles » que tout redevient calme, serein à l’intérieur après…. Et tout ce qui a été dit n’est plus !

 

Mais parfois, ce que l’on a à dire, on ne se sait pas à qui on va pouvoir le dire ? Qui va pouvoir comprendre et l’emporter muettement dans sa tombe ?

 

Car parfois, ce que l’on ressent n’est pas plus terrible qu’une autre chose mais seulement tellement secret…

 

Comment expliquer que le fait de réaliser ses rêves donne immédiatement l’envie d’autre ?

 

Comment expliquer que le fait de se marier réveille d’un coup toutes les envies d’aimer et de toucher d’autres ?

 

Comment dire sans risquer de tout perdre, sans tout gâcher ? Et comment accepter, comment vivre avec cela ?

 

Cette montagne dont je viens d’atteindre le sommet est celle de mon couple. Celle de l’homme que j’aime tant et voudrait garder toute ma vie à coté de moi. Celle également d’une famille qui se construit et surtout se réunit : Mon fils, mon mari et moi. Je suis si fière des 2 hommes de ma vie et les aime tant. Et pourtant depuis que je suis en haut de ma montagne, après tant d’années à avoir espéré le sommet, tout mon être regarde ailleurs. Tout mon être crie son besoin de parcourir la campagne et gravir d’autres monts. Tout mon être crie « liberté » comme si on venait de lui ôter ! J’aimerais dire tout cela à l’homme de ma vie sans le blesser, sans l’inquiéter. Douce ou amer illusion foireuse ! Moi-même, on me dirait cela, le viverais-je bien sans remettre en question ma vie et mon couple ? Non !

 

Et pourtant, il me suffirait de le dire et de peu de chose pour que tout ce tsunami d’envie s’évanouisse.

 

Oui c’est bel et bien un tsunami, qui ramène à lui tout le fin fond de la mer lointaine. Etrange, comme un florilège de toutes les émotions enfouies, même celles qui semblaient tellement passées qu’on les croyait mortes. Comme si tout ce qui n’avait pas pu se faire, se résoudre ou se dissoudre revenait en force, se heurtant aux rochers de ma vie actuelle.

 

Et pourtant, je me demande aussi, si cela n’est pas qu’un tourbillon bien éphémère ?

 

Combien de fois j’ai pu constater, que certaines émotions qui paraissaient dur comme de l’acier pouvaient totalement se perdre une fois qu’on s’y était confronté !

 

Comme l’amour et le désir. Il m’est arrivé de fantasmé amoureusement sur quelqu’un pour m’apercevoir une fois que j’étais dans ses bras qu’il n’en était rien !

 

A croire que « le seul moyen de se délivrer de la tentation c'est d'y céder ».

 

A-t-on le droit dans sa vie de faire des petites « parenthèses » qui ne soient que des petits espaces-temps où tout s’est arrêté où rien ne compte vraiment dans la vraie vie et où tout reprend son cours normal après ?

 

J’aimerais tant avoir ces petits espace-temps pour me confronter à moi-même et tout le flot de mes envies fantasmées ou non.

 

J’aimerais pouvoir dire et faire comprendre à mon tendre amour, que rien n’est changé. Que tout cela est un monde parallèle, une brèche qui s’ouvre à moi temporairement en réponse à tellement de bouleversements internes. Ma vie n’a jamais été un long fleuve tranquille et l’étendu de mes émotions comme de mes pensées est si vaste.

 

Et tant de choses encore que j’aimerais sortir là. Mais ma liberté prise dans l’anonymat a été bafouée il y a bien longtemps de cela.

 

Même si ce blog est en jachère et que certains n’y vont plus depuis longtemps, il ne reste pas moins connu de 2 personnes de mon entourage : l’ancien et l’actuel qui partage mes nuits !

 

Concernant l’ancien, cela est moins gênant car même si cela peu induire certaines de mes tournures de phrases ou engendrer un très léger censurage de ma part, quoi que je dise, je n’ai rien à en perdre. Oui rien de ce que je pourrais écrire ici ne saurait faire changer nos rapports actuels qui sont sur une base atypique d’ « amitié ». Mais surtout il en a tellement vu, tellement entendu, tellement lu …. !! L’idée qu’il s’est faite de moi, ne changera pas bien avec ce que je pourrais épancher ici prochainement.

 

Par contre, mon actuel, qui avec un peu de chance ne se souvient pas de mon blog.

 

Oui petite aparté : un jour (il a plus de 2 ans de cela), il a vu la page de mon blog s’afficher et en a alors mémorisé le nom. Bien entendu, il a de son coté rechercher et pu ainsi lire toutes mes anciennes publications. Aujourd’hui, je pense qu’il a oublié le nom de mon blog et ne pense plus non plus à lui. Donc, les chances qu’il lise ceci sont extrêmement faibles mais non inexistantes ! (qui vivra verra ? faut savoir vivre dangereusement dans la vie ?)

 

Donc, si mon actuel venait à lire certaines choses, mon couple pourrait voler en éclat. Ce que je ne souhaite pas car je l’aime tout autant que je tiens à lui et à notre vie.

 

Me voilà donc à dire des choses déjà fort « dangereuses » pour mon couple mais malgré tout censurées car je connais les limites de ce qu’il pourrait entendre et surtout comprendre. Surtout que dans le fond, je reste aimante et droite. Et moi-même que sais-je de tout ce qu’il ressent et fait ? Tout ta part sombre et secrète je n’en connais rien. D’ailleurs, j’accepte même l’éventualité qu’il puisse avoir fait des choses que sa conscience lui reproche. J’accepte l’imperfection de nos êtres et voit les choses dans leur globalité.

 

 

 

Voilà, pour aujourd’hui, j’en resterais là !

 

Peut-être vais-je un jour déménager de ce blog, pour reprendre ma totale liberté d’écriture. J’aimerais mais cela ne m’emballe pas de tout refaire, de repartir à zéro et de laisser là ce blog auquel je tiens.

 

10:50 Écrit par Pom dans Pompompom | Lien permanent | Commentaires (8)