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04/12/2008

Mercredi 3 décembre

 

 

3 heures du matin :

Cela fait 3h que je pleure recroquevillée sur moi, à penser à la mort.

Je veux tuer ma douleur, mes pensées…

Seule ma responsabilité me tire de l’autre coté…

J’hésite, j’hésite pas, je veux, je veux pas…. Tout se choque et s’entrechoc dans ma tête…

Tout à coup alors que la grande faucheuse semblait mener le jeu, j’entends du bruit :

Toc toc toc

J’ai rêvé ?

Toc toc toc

Je me précipite, hors de chez moi !

Je viens de comprendre que ma voisine d’en haut, une veille mamie quasi grabataire, à besoin de moi.

Mon autre voisine (une veille sorcière  bien gentille parfois quand même) arrive elle aussi, elle a entendu également, et elle a les clés de son appartement.

Rien de grave, elle est tombée sans dommage apparent et se trouve par terre sans pouvoir se relever : plus de 100 Kg sur des jambes handicapées !

Elle gémit, tremble de peur et de mal-être.

Je ne peux seule la relevée, surtout sans risquer de la blesser….

Mon autre voisine semble perdue, affolée…

Alors là, pour moi, tout se met rapidement et naturellement en place.

Protéger, alerter, secourir !

Calmement je m’assure de l’état de ma vieille mamie et puis alerte les pompiers.

Je demande à mon autre veille voisine de veiller à la venue des secours, de faire le guet et d’allumer la lumière…

Je mets une couverture sur le dos de ma vieille mamie tout en lui parlant (je suis presque obligée de crier, elle est quasi sourde), et m’assoie par terre, derrière elle. Je la fais s’allonger, en position demi-assise sur moi.

Je cale sa tête sur ma poitrine, et lui caresse le front en la rassurant.

Elle a peur, elle pleure, elle halète et toutes les 3 minutes demande si les pompiers vont venir. Elle est désorientée.

Elle fini par s’apaiser.

Les pompiers arrivent, 15mn plus tard, et je leur fait l’état des lieux.

Ils soulèvent la mamie qui crie de peur et de douleur.

Alors je lui prends les mains, mets mon visage sous le sien (pour quelle me voit bien) et lui parle… encore…..

Cela dur longtemps, car elle est un poids, très lourd, inerte mais aux douleurs présentes.

 

Voilà, une fois tout fini, une fois tout le monde parti, j’embrasse ma mamie, m’assure qu’elle a besoin de rien et que tout est en place  pour demain.

 

Je repars chez moi soulagée que cela n’est pas été grave. Elle a déjà fait des insuffisances cardioventilatoires.

Je rentre en me remémorant les souvenirs de mes années de secouriste bénévole à la Croix Rouge puis à la Protection Civile.

Je me dis que j’aime ça.

J’ai toujours aimé ça.

Que cela donne un sens à ma vie….

Je me sens bien inutile….

Je m’assoie devant mon ordi, joue machinalement au solitaire et repousse le moment de me coucher.

Je n’aime plus aller me coucher….

L’heure tourne…

Dans 3h je dois me lever….

Mécaniquement je vais dans mon lit et ferme les yeux.

Le sommeil vient vite et me plonge dans des rêves tortueux qui prolongent ma douleur et ma solitude.

 

7h :

Mon corps est douloureux mais pas autant que mon âme qui n’est pas mécontente de sortir de ce rêve mauvais.

 

10h45 :

J’ai 1h à tuer.

Ma douleur et mon humiliation sont tels qu’une colère nouvelle et inhabituelle gronde.

Je fulmine intérieurement alors que tout sinon chez moi est extrêmement calme, voir comme au ralentit.

Je prends mon carnet, dans mon sac, et mon stylo, et j’écris.

Je déverse mon poison sur ces quelques lignes…

 

J’écris 2 textes : l’un pour ici, l’autre pour lui.

 

Voici le premier :

 

La colère semble parfois préférable au chagrin, au manque.

Je doute…

La colère, le ressentit rongent et blesse intérieurement

Je les découvre aujourd’hui, après une absence bien longue et une présence bien rare.

Ces 2 là, je ne les aime pas !

Je les qualifierai de destructeur, pernicieux et encombrant !

Pourtant par le passé, ils m’ont servir à me relever.

La rage au cœur donne des forces même si elle blesse.

Aujourd’hui, les larmes coulent encore sur mon visage, de douleur.

Mais d’un autre genre.

Je rage intérieurement d’une douleur de ressentiment, d’injustice qui s’ajoute à celle que l’on vient de m’infliger.

Je n’aime pas cela !

Je n’aime pas voir en moi de la colère, ni de l’agressivité dirigé vers quiconque.

J’aime être en paix avec les gens et ne nourrit jamais la moindre rancœur.

Mais, même si je pense que cela ne durera pas (jamais cela n’a duré au-delà de la journée), je fulmine par le pensée contre lui !

 

Je me suis sentie humiliée, rabaissée, méprisée, insultée, ignorée…

Je rage d’avoir été traité ainsi par une personne qui a toute mon estime, mon attention et mon affection.

Je crois également qu’une part de moi se sent trahit !

Trahit d’avoir été sollicité avec intensité pour être rejeté après.

Trahit par des espoirs aussi vite bafoués

Trahit d’une confiance piétinée

Trahit, désillusionné, jetée, rejetée…

J’ai ragé par le passé de tous les mensonges qu’ils m’avaient été faits. Des illusions, des espoirs qu’il m’avait été donné.

Tout n’a été, à mon sens, qu’une vaste mascarade.

Qu’un terrain de jeu pour s’entrainer, pour découvrir….

De ses 1 ans où j’ai donné mon cœur et mon sang, il ne reste rien !

Et hier, plus que jamais, je me suis sentit rien ! Au point que tout mon être s’est vu disparaître et s’est enfoncé dans des abimes de néant.

Hier, je me suis accrochée désespérément mais dans l’incompréhension de ce que je voyais et ressentais, à chercher un sens, une issus…

Dans ma tête défilait ses pensées :

-comment peut’ il être aussi odieux ?

-qu’ai-je fait pour être traité de la sorte ?

-pourquoi pire que de n’être rien, vu que tout ce que je suis et fais l’indiffère, il me méprise autant ?

-j’aimerais mourir et faire cesser cette douleur sans non !

 

Les activités s’enchainent dans la journée et je déambule en pantin, dont seul un peu de colère intérieur impulse un peu de vie…

La colère s’étiole…. la douceur de mon cœur revient à pas de loup et me fait honte de toutes ces mauvaises pensées qui se sont arrêtées…

 

19h30 :

Je rentre chez moi.

Il semble qu’un certain nombre de personnes ont eu une intuition qui les ont amené les bras chargés d’affection et de réconfort pour moi.

Cela me touche, en partie car le reste semble encore couler sur ma peau saturée d’émotions.

Je pense alors….

La seule personne dont j’ai espéré et attendu un peu d’empathie et de compréhension…..

 

La colère semble totalement apaisée.

Je décide de ne pas envoyer ma lettre écrite sous l’impulsion négative d’un sentiment nourrit par des pensées fugaces et sans fond.

J’hésite toutefois, à la publier là…. En témoignage d’un moment fort, d’un moment clé… !

 

Voilà, la journée est terminée.

On est déjà le 4, il est 1H. Une heure que je rédige ces quelques mots sur mon calepin.

Pause informatique ! C’est une nécessité du moment.

Je suis quand même allée sur mon ordi, un petit moment, mais n’ai pas aimé !

J’ai besoin de « pause » !

Par contre, cet engin de malheur m’a apporté certaines choses ce soir:

-1 joli commentaire de Nanie, qui m’a conforté et certainement aussi réconforté.

-1 mail d’une amie qui m’est chère et qui me témoigne son affection.

-des messages de Tony.

Et j’avoue que ces dernières semaines, ce grand bonhomme a su vraiment me toucher.

Il m’a apporté beaucoup, avec beaucoup de douceur et de subtilité.

Et je lui suis extrêmement reconnaissante d’avoir su, lui, me comprendre et m’entendre.

Il m’a aussi donné, par moment, un sentiment d’exister qui avait été cassé, piétiné….. par…..

Je dis facilement Merci, mais jamais à tout va, et toujours en pleine conscience, pensée de sa précieuse valeur.

Donc : « MERCI Tony »

Merci de me renvoyer à moi-même une image positive

Merci de me dire que je te manque quand tu ne me vois pas connecté

Merci de m’écouter

Merci de chercher à m’aider

Merci de ce que tu es

 

Pour conclure cette journée, 2 citations me viennent.

La première est d’une évidence naturelle

La deuxième se doit de m’être répétée

 

« Le pire des poids que tu puisse porte, c’est la rancœur »

 

« Aime ceux qui te traitent bien, et oublie les autres »

13:20 Écrit par Pom dans Pompompom | Lien permanent | Commentaires (0)

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