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24/12/2008

Peste et choléra

 

 

J’ai eu l’infime bêtise, qui au départ n’était qu’un cri désespéré dans la nuit, de dire…

 

Un soir, tard, après un WE de plus à mettre en péril mon cœur, j’ai senti en moi monter des palpitations à me couper le souffle.

Ce n’était pas la première fois.

Mais j’étais seule, et j’avais peur !

J’avais besoin juste d’une présence au bout du fils, calme et rassurante.

J’ai appelé, la seule personne que je savais éveillée à cette heure-là.

Et j’ai lâché…. Tout ce que j’avais en moi de douloureux !

Je lui ai fait part de mon refus de soigner ce cœur et des raisons qui motivait cela.

De mon envie si forte, si submergeante parfois d’en finir avec la vie.

De ma souffrance sans nom et de l’acharnement de la vie ces derniers temps à appuyer toujours au même endroit, toujours là où tout était si à vif.

J’ai décrit une souffrance si forte que plus rien ne semblait exister par moment. Qu’elle pouvait tout envahir, tout emporter avec elle…. Bien malgré moi !

J’ai évoqué l’idée de ma mort, par ce cœur qui pourrait peut-être lâcher et ainsi me débarrasser de ma peine, me délivrer

J’ai dit le honteux que je n’osais jamais dire… le honteux qui consiste à parfois souhaiter la mort alors que moralement, surtout lorsqu’on est parent, cela est inacceptable… pire, c’est une trahison, un abandon !

Mais j’avais tant besoin de le dire pour le sortir de moi ! Moi qui n’avait pas choisit de ressentir tout cela, moi qui avait honte, moi qui me sentait pitoyable d’être ainsi…

 

J’avais juste besoin d’être écouté sans être jugée, et de sentir la compassion et la bienveillance à l’autre bout du fil…

En retour, j’ai eu la colère ! L’incompréhension et le mépris.

Sur le moment l’envie de mourir fut grande ! J’ai même cru que je ne passerais pas la nuit !

C’était le coup de grâce !

 

Puis les jours sont passés….

J’ai rappelé cette personne, qui elle semblait m’avoir oubliée…

Et là j’ai eu comme réponse, une colère à mon égard qui n’était toujours pas passée, et plus l’envie de me parler !

Je me suis sentie coupable, pestiférée…

C’est si mal d’avoir mal, comme c’est mal d’attraper le SIDA !

Comme si on avait cherché, comme si on avait voulu et s’était réveillé un jour en se disant : « tient, et si j’étais malade ou malheureuse/dépressive aujourd’hui, et même mieux, et si j’avais envie de mourir ! Hein !? C’est cool d’avoir envie de mourir !!!! ?! » !!

Bref, cela n’est pas fait pour soulager, apaisé… surtout lorsque cela vient d’une personne auxquelles on tient !

Quelque part, je comprends que cela puisse être douloureux pour elle et sans doute non supportable. Je ne lui jette pas la pierre car chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il est.

Mais dans l’autre sens, j’ai moi le sentiment d’être lapidée !!

 

Puis les jours sont passés…

Dimanche 21, jour des 10 ans de mon fils, ma fille l’a appelée. C’était son envie, son idée.

Elle lui a rappelé que c’était l’anniversaire de son frère et qu’il aimerait bien le voir 5 minutes pour lui faire un petit coucou.

Il a dit non, car il ne voulait pas me voir !

Ma fille me l’a dit !

J’ai ravalé mes larmes !

Pestiférée au point qu’on ne puisse supporter de me voir même 5 minutes, même pour l’anniversaire de mon fils !?!

 

Pas facile…. Pas facile vu la souffrance qui m’habite continuellement et semble être bien au chaud à ne pas s’en déloger, de trouver quelques sourires, quelque part, pour que ce jour-là mon fils soit heureux avec une maman qui sourit sans faire semblant (comme c’est le cas chaque jour en ce moment).

Et sincèrement, peu importe ce qui c’était passé, s’il avait montré le bout de son nez, je l’aurais accueillit avec légèreté et aurait été contente pour mon fils, contente tout court !

 

Hier ma fille, m’apprend, qu’elle l’a encore appelé, pendant que j’étais à un RV, surprise de son silence par rapport à son frère. Et là, rebelote : « il n’a pas voulu appelé Fabien pour ne pas avoir à te parler au téléphone ! » !

Ok !!! Là les larmes n’ont pu être contenues, juste cachées…

Par contre j’apprends, qu’il laissera un cadeau chez ma mère, qu’on récupèrera le jour où on fêtera son anniversaire en famille (chez elle).

Oui l’anniversaire de mon fils se fait en 2 temps :

-le jour J avec ses amis

-1 peu plus tard avec la famille

 

Et là, ça peu paraitre con, mais non volontaire en tout cas, ça me gâche l’idée d’y aller. Je n’ai pas envie, ce jour-là, où il va falloir que je prenne sur moi et trouve quelques sourires de circonstance, me prendre dans la gueule et dans le cœur, l’image de son mépris vis-à-vis de moi !

Je sais que quand je vais voir le cadeau, je vais avoir mal. Rien que d’y penser, comme maintenant, j’en pleure…

Franchement jamais je n’aurais pensé que cela puisse se passer ainsi…

Et que jusqu’au bout, même pendant l’anniversaire de mon enfant, des coups de piques pénètrent mon coeur !

J’appréhende…

Ce n’est pas comme si j’avais pas mal déjà, comme si la vie ne m’avait pas si lourdement éprouvé déjà…

Noel, l’anniversaire de mon enfant… ne sont pas suffisant pour que l’on fasse une trêve de 5 minutes et laisse les bons sentiments se répandre un peu ! Non ! Même en cette période, même en ce jour-là, il doit m’être rappelé que pire que d’être non aimé, de ceux que j’aime moi, je suis méprisée, rejetée, pestiférée !

Donc oui j’appréhende… je suis sur le fil du rasoir et essaye de m’accrocher avec le peu de doigts qui me reste et j’ai peur, terriblement peur du mal supplémentaire qui peu m’être fait !

A force d’avoir mal sans avoir le temps de se réparer entre cache coup de poignard, on finit par être extrêmement fragile et développer une peur de la douleur….

En ce moment, je n’en suis pas à chercher, espérer, un bon jour, à chercher la paix intérieur, à sentir un peu de bonheur, non, seulement à essayer de ne pas avoir trop mal !

 

Et là, franchement, ça me fait chier que l’anniversaire de mon enfant me soit un peu plus gâché !

Et je me demande, pourquoi chercher à me punir d’avantage… !???

14:19 Écrit par Pom dans Pompompom | Lien permanent | Commentaires (0)

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