Puisque je pars…
Ma tète bourdonne de chansons tandis que mon cœur vibre de douleur et de révolte… d’amour.
Il y a beaucoup de choses que j’aimerais dire, dénoncer, crier…. Mais le sentiment d’un silence plus juste s’impose.
Il y a des gens que j’aimerais voir, serrer très fort dans mes bras pour blottir mon cœur contre le leur…. Mais le sentiment d’une absence plus juste s’impose.
Il y a des regards que j’aimerais poser, des bouts d’âmes que j’aimerais échanger…. Mais le sentiment de mes yeux posés ailleurs s’impose.
Quelque chose, quelqu’un, une force bien plus puisssante que moi, que ma douleur qui se débat au mépris de tout, m’a condamnée au silence, à l’absence, seule avec mes valises sur le quai d’une gare….. je pars.
Je ne sais pas où va mon train, cela m’est égal.
Seul le fait de rester m’aurait importé.
J’aurais aimé qu’une main m’emporte et me dise reste !
J’aurais aimé qu’un regard m’accroche de son amour, de sa tendresse.
J’aurais aimé qu’un mot, un seul me fasse exister, redevenir vivante et m’insuffle sa vie, sa joie.
Seule sur le quai de cette gare
Je pourrais dire au revoir
Mais aucun mot ne saura exprimer
Ce que mon cœur à pour eux, tant saigné
Je pars certainement jugée, peut-être condamnée mais surement incomprise
Et c’est sans conteste, là, ma plus grande amertume, ma douleur exquise
De moi ne restera que les larmes sur ce quai de gare
Et une question : vont’ elle un jour cesser de se déverser de toute part ?