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24/08/2009

Fer rouge

 

Un jour vous vous retrouvez prisonnier d’un bien redoutable geôlier

Chaque matin il vous applique son fer rouge sur la peau, comme ça, sans que vous sachiez pourquoi !

Vous souffrez atrocement. Il n’y a pas de mots, il n’y a qu’une douleur sans fond.

Les heures passent mais la brulure continue à irradier votre être.

Tout en vous s’active pour détourner vos sensations de cette douleur. Parfois, l’espace d’un instant il vous semble oublier….

Le soir arrive.

La nuit fait peur, le lendemain aussi.

Vous n’arrivez pas à trouver le sommeil et portez votre corps à sa limite d’épuisement.

Là, pendant quelques minutes, si aracée, si vidée, les sensations douloureuses commencent à se faire sourde. Et c’est bon. Juste quelques minutes à se délecter de ce si grand bonheur que de plus, ou presque plus ressentir la douleur.

La nuit est longue et agitée.

Le jour se lève.

Vous n’avez pas le temps de vous réveiller vraiment, que votre geôlier vient encore de vous bruler. Aussi atroce que la veille, ce fer rouge vous arrache la peau et vous irradie de souffrance.

Vous vous sentez incapable de bouger. Vous vous tordez.

Le temps semble long, très long, et passe…

Dans un sursaut de … en faite vous ne savez pas de quoi, vous arriver à vous extirper de cette couche ou votre sang se répand.

Vous avez peur !

Vous ne savez pas pourquoi

Vous vous sentez fragile, douloureusement fragile, à vif et aimera vous réfugier…. Où ? Vous ne le savez pas !

La journée passe.

Parfois on vous tend une pommade que vous appliquez sur vos plaies.

Parfois elle vous soulage, un peu, parfois, pas.

Vous luttez de toutes vos forces pour vivre en oubliant ce qui continue de bruler en vous.

Le soir retombe, le jour se relève… et rien ne change !

Le fer rouge est toujours là !

Vous espérez.

Avec le temps, en serrant les dents, en s’accrochant il finira par partir….

Mais chaque jour est le même que le précédent !

L’angoisse, la douleur sont toujours là !

Comment ne pas avoir peur, chaque matin en vous levant !

De cette vie si douloureuse, si misérable où personne ne peut vous protéger….

Un an passe !

Certains jours le fer rouge a été plus chaud que d’autres.

Certains jours, le fer rouge a été plus long que d’autres.

Mais il est toujours là !

Et puis, par un bel après-midi, il vous semble voir quelqu’un au loin.

Cette personne s’approche, vous parle…

Vos yeux incrédules n’osent croire…

Elle vient vous délivrer ?

Le fer rouge va enfin cesser ?

Votre corps se rempli de joie !

Ho comme c’est doux la joie !

Vous qui aviez appris, pour moins souffrir à éradiquer tout en vous.

Vous qui ne viviez que de la douleur et ne connaissiez que la brulure mais plus la chaleur….

Par magie la brulure disparait. Vous pleurez de joie. Vous vous sentez enfin vivante. Vos sens reviennent à la vie.

Vous êtes libéré !!

Ça y est vous êtes libéré !

La peur, la douleur, tout s’écroule

Quelle libération, quel bonheur, enfin ! Vous l’aviez tant espéré !

 

Mais d’un seul coup, tout change !

Vous ne comprenez pas !

Elle n’était pas venue vous libérer

Et elle s’en va !

Vous vous êtes trompé !

La douleur, la peur s’abat comme une chape de plomb !

Seulement là vous criez !

Vous ne voulez plus du fer rouge !

Plus, plus, plus jamais !

Votre corps refuse !

Votre corps dit non, c’est fini !

Trop mal, trop longtemps

On ne me tortura plus !

Votre corps a cessé de lutter !

Si vivre veut dire vivre bruler chaque jour au faire rouge….

Votre corps s’en fou de demain

Votre corps dit stop

Sa limite du supportable a été atteinte…..

 

 

Combien de temps et combien d’entre-nous supporteraient d’être torturé chaque jour ?

La douleur amène l’angoisse, le vide, le chaos, le déchirement de soi, la destruction. Elle use la conscience, elle use tout ! Et tous avons nos limite. Limite humaine à ce qui est supportable. Nul courage, nul lâcheté. Juste une limite a ce pour quoi l’homme n’est pas fait : souffrir !

15:05 Écrit par Pom dans Pompompom | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Je crois pas qu'on puisse éviter de souffrir, et je crois que les hommes sont inévitablement amener à ressentir de la souffrance dans sa vie. A des moments c'est vrai qu'on en prends plein la gueule : Nom de diouuuu ! Et souvent à terme, ça nous construit.

Ton histoire elle me fait penser à une discussion que j'ai eu il n'y a pas longtemps. C'était à propos des histoires d'amour. Un nana me racontait comment elle s'était plantée en pensant qu'elle pourrait "sauver" l'homme qu'elle avait rencontré. Mais comment réaliser un tel exploit si lui-même n'en a pas envie ?
Tout ça pour dire que peut-être, peut-être, tu attends un peu trop d'être "protégé" (de quoi, de qui ? de toi ?). Et tu sais comme moi que le salut vient de soi (amen !). Bien sûr que l'autre nous apportera des choses, positives espérons-le, et pour ça choisissons au mieux, mais placer autant en l'autre, se mettre d'emblée en situation de presque dépendance affective comme il me semble que tu le fais, c'est déjà trop à mon avis.

Se faire du bien à soi d'abord, ça vient souvent avec le fait que les autres vont nous faire du bien.

Écrit par : F. | 25/08/2009

Lorsqu’une histoire d’amour cesse de ce consumé, celle qui reste à aimer est tentée d’en conserver les cendres...
Mais pourquoi ?...Par espoir ?... Par croyances ? ...Comme si l’amour pouvait renaitre tel un phénix … ou comme si le résidu, qui dans la vie réelle est si fertile, pouvait fertiliser l’amour passé ou bien à venir ? Ou bien…ou bien… par ce que simplement, elle se raccroche à ces débris qui représentent pour elle l’amour passé, l’amour toujours, cette amour qui la consume , cet être qu’elle n’a jamais cessé d’ aimé.


Lorsqu’une histoire d’amour a cessé de ce consumé. Celle qui aime encore est tentée d’en garder les cendres. Ou elle a le choix de les regarder se disperser aux quatre vents jusqu'à ce que son regard ne puisse plus en distinguer une particule… jusqu'à ce que son regard ce pose enfin sur les beautés des environs.


Lorsqu’une histoire d’amour a cessé de ce consumé, personne, je dis bien personne ne peu juger et peu sont en mesure d’aider celle qui a continuée d’aimer.

Foxci qui pense sens cesse à toi.
Accroche toi, bises.

Écrit par : foxcilou | 26/08/2009

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