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19/11/2008

Moi Lui mais pas nous

 

 

 

Parfois ces derniers temps il m’arrive de penser à la mort (souvent après l’avoir vue évoquée à la Tv). Non pas comme une envie mais comme une interrogation sur ce qui resterait de moi dans le cœur des autres si je n’étais plus de ce monde.

J’y pense en imaginant mes derniers jours de vie … En général cela se résume très simplement à de belles et touchantes déclarations d’amour à tout ceux, pour qui mon cœur vibre. J’imagine la souffrance et l’angoisse de mes enfants pour qui mon cœur saigne de ne plus pouvoir être là, pour les protéger et les accompagner dans leur chemin.

Et malgré toute cette douleur, j’imagine ce moment comme serein, même beau par certains cotés, car je vois l’amour des gens autour de moi se manifester. Je me sens aimée. Que c’est bon de se sentir aimé.

Ces pensées-là ne durent qu’à peine 1 minute ou 2 mais assez pour me perturber de les avoir imaginé.

Suis-je folle ? Tordue ? D’espérée ?

Comment puis-je penser avec une certaine satisfaction, ne serait-ce un instant, à une chose aussi mal voir malsaine ??

 

Cette part sombre qui se manifeste en ce moment, en moi, je l’accepte, elle ne fait que passer il me semble, mais je ne l’assume pas. J’ai honte d’elle… ! Je me juge et crains le jugement des autres à cet égard…

 

Je crois que je reste marquée par la folie de mon père qui vole tel un spectre après moi. J’ai toujours tellement eu peur d’être comme lui que j’ai toujours crains d’être jugée coupable d’être sa fille, coupable de lui ressembler.

Je n’ai jamais eu confiance en moi à ce sujet et j’ai traqué chaque parcelle de mon être qui pourrait être prise en porte à faux… chaque parcelle qui ait le gout de la folie, de la violence, de la douleur infligée à autrui.

J’ai tellement eu peur d’être « malade » dans ma tête que j’ai autant porté comme une croix que comme un étendard, qui me rendait étrange, cette folie qui me dégoute autant qu’elle me glace d’effroi.

Parfois je me sens même obligée de justifier que je ne suis pas folle…. Pas méchante….

 

Aujourd’hui je me sens démunie lorsqu’on porte sur moi un regard faux empreint des attributs de mon père. A chaque fois cela me déstabilise… je me dis, et si… ? Et si cette personne avait raison !!?? Et si j’étais mauvaise mais pensais croire le contraire.

Mon père lui-même s’est toujours insurgé comme les injustices qu’il pensait subir en affichant théâtralement sa si grande humanité et bonté d’âme !!!

Comment être sur de ce qu’on est ??

J’aimerais être bonne mais peut-être suis-je mauvaise, manipulatrice, mythomane et perverse… ?

Mon père sait’ il lui qu’il est ainsi ???

Ses amis le savent’ ils ???

Nonnnn !! Certains oui mais pas tout le monde.

Bien au contraire, il continue à briller en société, à donner la pièce aux pauvres, à militer pour le droit commun et contre les injustices, à diriger tout un petit personnel à sa botte, à multiplier les connaissances….

Un jour un gendarme, auprès de qui j’avais porté plainte contre mon géniteur, m’a dit : « vous parlez comme votre père » !

C’était immonde pour moi d’entendre cela ! Je me sentais plus que démunie ! Il y a un mot plus fort que démunie, impuissant ??

Que dire, que faire, quelle crédibilité avoir ??

Je me suis même aperçue qu’il était parfois plus facile d’être crue lorsqu’on mentait que lorsqu’on disait la vérité. Moi je n’avais que ma bonne foi et tous les arguments dont je disposais pour justifier ma sincérité n’auraient été que paroles, sur paroles comme mon père sait si bien faire.

Après la vérité où est’ elle ?

La seule chose que je sais, c’est qu’on voit ce que l’on pense voire, et que l’on se construit chacun sa propre réalité. Donc nul certitude en ce qui me concerne, et je continue à douter de ce que je suis de peur d’être « comme » lui…

00:28 Écrit par Pom dans Pompompom | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

Penser "sereinement" à ce que serait la vie des autres sans nous et à sa propre mort me paraît plutôt signe que tu es plus en paix avec toi même que tu ne le crois. Et c'est pas malsain, ça.

Écrit par : Zzaz | 19/11/2008

Tu es toi même et tu ne dois pas en démordre . Tu sais , j'ai le même sentiment avec ma mère ( histoire longue et compliquée ) . Ma soeur aussi et notre grande peur était de lui ressembler sur bien des points mais voilà , nous avons été élevé par ces personne que nous avons eu comme repère un certains temps , sur les années les plus importantes de notre développement . Ou alors , on a su que tel parent était comme ça et comme nous ne pouvons pas être parfaits face à certains épisode de vie , on leur attribue ce que nous appelons notre fatalité ou notre héritage ... Seulement voilà , chacun a sa personnalité et même si certains traits de caractère restent , nous n'en sommes pas la copie conforme , parfois fort heureusement !!! Le fait que tu te poses toutes ces questions est légitime mais , dis toi bien une chose : tu as tes défauts et tes qualités et que ta vie est à toi et que c'est toi qui la fabrique et personne d'autres et surtout pas les spectres malfaisant . Tu en a conscience , alors tu peux te rassurer , tu n'es surement pas pire que certains . On a tous des qualités mais surtout je pense qu'il y a longtemps que tu as compris que le principal était de protéger ses valeurs !! Tu ne me semble pas êtres nocive à autrui . Vis en ton âme et conscience et ainsi tu sauras qui tu es . Bon j'arrête là car , je me comprends mais j'ai du mal à me suivre car le sujet me touche aussi beaucoup . Je t'embrasse ...

Écrit par : manue | 19/11/2008

Merci Zzaz et manue :-)

Écrit par : Pompompom | 23/11/2008

Les commentaires sont fermés.